Les mots avec des terminaisons en –AGE, -EUR-, -EUSE, -ETTE posent souvent des difficultés, non pas dans leur construction mais dans la certitude de leur existence. La liste proposée ci-dessous n’est donc pas exhaustive, bien au contraire, et a été réalisée de manière totalement subjective.

 

Les terminaisons en –EUR existantes

 

-          APPONTEUR               L’apponteur est le spécialiste qui aide les avions à atterrir sur un porte-avions.

-          APPRETEUR, EUSE    On parle du métier d’apprêteur dans un certain nombre de corporations. L'apprêteur prépare, par une série d'actions manuelles ou à l'aide d'une machine, l'assemblage et le montage d'un article en cuir ou associant du cuir. L’apprêteuse est l’ouvrière qui assemble les éléments d'un chapeau sur son armature.

-          CABALEUR, EUSE      Cabaleur et son féminin cabaleuse sont rentrés avec l’ODS 1. Un cabaleur est un comploteur.

-          CAFARDEUR, EUSE    Le cafardeur est un vilain délateur. On pourrait croire que le verbe cafarder est récent. Il n’en est rien, ce verbe apparaît au 15ème siècle dans le sens de « tenir un langage de faux dévôt ». Au 19ème siècle, ce verbe devient synonyme de « dénoncer ».

-          CHIALEUR, EUSE        Adjectif désignant une personne pleurant facilement.

-          CHIFFREUR, EUSE      Voici ce qu’on peut trouver comme définition de ce métier : « Le chiffreur est chargé d'assurer la permanence et la sécurité des moyens de traitement de l'information et de communication du Ministère des Affaires Étrangères, dont le réseau s'étend sur l'ensemble de la planète. Pour 8 000 agents que compte le Ministère, il y a aujourd'hui environ 150 chiffreurs, dont une centaine exercent leur métier dans les ambassades à l'étranger. Il installe, fait fonctionner et maintient tous les systèmes de communication des informations entre Paris et les ambassades et consulats français dans le monde (plus de 300). »

-          DEBALLEUR, EUSE    Pas de définition dans l’ODS pour ces mots. On doit supposer que le déballeur est un vacancier qui passe son temps à ranger ses valises ? Non, le déballeur était autrefois un marchand ambulant vendant au déballage.

-          DECOUPEUR, EUSE    Ce ne sont pas des personnes mais des outils. On dit de manière indifférenciée découpeur ou découpeuse, pour un outil capable de découper les tissus, la laine.

-          DEFIBREUR, EUSE     Le défibreur est l’ouvrier en charge de la machine permettant la séparation des fibres élémentaires du bois en vue de la fabrication de la pâte à papier.

-          DEGIVREUR                Le dégivreur est l’appareil servant à enlever le givre des glaces d'un véhicule automobile.

-          DEMOULEUR              Le démouleur est le dispositif facilitant le démoulage, notamment des gâteaux ou des glaçons.

-          DEPHASEUR               Le déphaseur est un dispositif, utilisé en électricité, produisant un déphasage. A quoi ça sert de provoquer un déphasage, je n’ai rien compris, alors je zappe !

-          DEPISTEUR                Le dépisteur est un découvreur de talents, notamment dans le domaine sportif.

-          DEPECEUR, EUSE      Le dépeceur est un ancien métier dont l’activité consiste en l’achat de vieux bateaux afin de les mettre en pièces. De nos jours, on parle essentiellement de dépeceur pour évoquer un assassin ayant la particularité macabre de couper en morceaux les corps de ses victimes.

-          DETERREUR, EUSE    Une nouvelle de l’écrivain écossais est intitulée « Le Voleur de cadavres » ou « Le Déterreur de cadavres ». Cette œuvre était inspirée d’une affaire célèbre qui impliqua le docteur en chirurgie et anatomiste Robert Knox qui avait accepté que des récupérateurs de cadavres le fournissent, seul moyen de faire progresser ses recherches sur la complexité du corps humain.

-          EBAUCHEUR               Alors là, c’est le pompon ! Pas de définition dans l’ODS, comment dans ce cas justifier qu’il n’y a pas d’ébaucheuse ? L’ébaucheur est l’ouvrier horloger qui commence le mouvement des montres et des pendules. Sans aucun rapport, on parle également d’un ébaucheur de pipe.

-          ECAILLEUR                 Un écailleur est un instrument à lame dentée et acérée servant à écailler le poisson.

-          EMBALLEUR, EUSE    Après le déballeur, l’emballeur. Les deux professions n’ont rien à voir, l’emballeur est un spécialiste de l’empaquetage et du conditionnement.

-          EFFILEUR, EUSE        Aucune définition dans l’ODS. Le verbe effiler est lui défini par « Défaire fil à fil – Amincir ». Bon, ok, mais alors l’effileur c’est celui dont la passion est de tirer les fils ? Eh bien non ! On parle de ciseau ou de rasoir effileur.

-          EMBRAYEUR              Ce mot a été introduit dans les années 60 dans le vocabulaire de la linguistique pour désigner une classe de mots dont le sens varie avec la situation de communication, comme les pronoms « je » et « tu ».

-          EMPILEUR, EUSE       Tu fais quoi toi dans la vie ? J’empile. Ah bon, super, mais euh tu empiles quoi au juste ? Rien… Et pour cause car un empileur est une machine utilisée pour empiler les palettes. Le problème, c’est que cette machine est généralement appelée empileur-dépileur et que le dépileur est totalement oublié dans l’ODS, vive la logique. Cette machine est également appelée empileuse, d’où le féminin.

-          ENCOLLEUR, EUSE    L’encolleur est l’ouvrier chargé de l'encollage du papier ou des tissus.

-          ENGRENEUR, EUSE    Dans le monde agricole, l’engreneur est celui qui alimente la batteuse avec le blé.

-          ENSACHEUR, EUSE    L’ensacheur ou l’ensacheuse sont des machine permettant d’ensacher automatiquement des matières pulvérulentes.

-          ENTOLEUR, EUSE      L’entôleur est le prostitué qui vole son client.

-          EPIERREUR, EUSE     Euh l’épierreur, il passe ses RTT à enlever les pierres qui se trouvent sur son chemin ? Non, cet un appareil qui sert à débarrasser un produit agricole (betteraves, pommes de terre, grains) des pierres qu'il peut contenir.

-          EPINCEUR, EUSE       Avec son marteau, l’épinceur taillait les pavés à partir de la roche qu’il avait cassée. Ce métier devait être essentiellement masculin. Alors que fait l’épinceuse ? C’est l’ouvrière qui éliminait les fils inutiles ou mauvais sur les étoffes récemment tissées à l'aide d'une petite pince.

-          EPLUCHEUR, EUSE    Ce mot fut introduit dans la langue française par François Rabelais, qui fait dire à Panurge « un éplucheur de sacs », évoquant ainsi un homme de loi zélé. Ce terme devint ensuite technique pour évoquer celui qui était chargé d’enlever les impuretés de la laine.

-          ETOUFFEUR, EUSE    On parle d’un animal étouffeur, quand celui-ci tue ses proies en les étouffant. Dans « Les Dieux antiques », Stéphane Mallarmé cite « le serpent étouffeur que sont les ténèbres ».

-          FIGNOLEUR, EUSE     Le verbe fignoler dérive de l’adjectif fin. Il entre d’ailleurs dans la langue française en 1743 sous la graphie « finioler ». Le fignoleur, ce perfectionniste, est attesté à partir de 1845.

-          FOLIOTEUR, EUSE     Le folioteur est une machine servant à numéroter les feuillets d’un livre.

-          GARANCEUR, EUSE    Le garanceur était le teinturier spécialisé dans la garance, une matière colorante rouge qu’on extrayait d’une plante.

-          GRAINEUR, EUSE       Le graineur est l’exploitant agricole qui produit et vend des graines de vers à soie.

-          GRAISSEUR, EUSE     Le graisseur est l’ouvrier qui graisse les machines. 

-          GRATTEUR, EUSE      On parle notamment de chien gratteur.

-          GREFFEUR, EUSE      Toujours pas de définition dans l’ODS… Il y a principalement deux types de greffeur. Il y a le botaniste mais aussi le spécialiste des perles de culture, capable de greffer des huîtres.

-          GRIFFEUR, EUSE        Si le chien est gratteur et bien le chat est griffeur !

-          GRONDEUR, EUSE      Un vieux mot entré dans la langue française en 1586.

-          LAPIDEUR, EUSE        Egalement un vieux mot entré attesté depuis 1611.

-          LAQUEUR, EUSE        Le laqueur est l’artisan qui applique des laques d'Extrême-Orient ou des vernis pour décorer des objets. Le mot « laque » arrive dans la langue française vers 1500, emprunté à l’arabe « lakk ».

-          LESINEUR, EUSE        Un lésineur est un avare. L’origine de ce mot est étonnante. Au départ, il y a une satire de la fin du 16ème siècle, intitulée « Della famosissima Compagnia della Lesina », dans laquelle l’auteur décrit une compagnie d'avares qui raccommodaient eux-mêmes leurs chaussures et avaient pris pour emblème une alène (lesina en italien). C'est ainsi qu'une alène s’est transformée en épargne sordide.

-          LESSIVEUR, EUSE     On connaît la lessiveuse. Mais que fait le lessiveur ? En argot, le lessiveur est l’avocat, surnom du au fait qu’il est censé blanchir son client !

-          MARNEUR                   En agriculture, le marneur amende la terre par un apport de marne, roche sédimentaire composée de calcaire et d'argile.

-          MODELEUR, EUSE      Il s’agit d’un sculpteur qui exécute des œuvres ou des modèles en terre, cire ou autre matériau plastique.

-          MOUCHEUR, EUSE     Lui et sa femme pêchent à la mouche, et ça m’ennuie, alors je zappe.

-          MOULINEUR, EUSE     Il mouline trop fort le moulineur dans son petit moulin ? Et non, ce n’est pas un minotier. Le moulineur procède au moulinage de la soie, c’est-à-dire qu’il donne au fil de soie grège ou à d'autres fils la torsion nécessaire. 

-          NIVELEUR, EUSE        Il nivelle le sol ? Je regarde dans mon ODS préféré. Argh m’exclamai-je dans un râle profond. Rien, pas de définition, comme souvent avec ce type de mot. En cherchant un petit peu, on a la confirmation qu’il s’agit d’un adjectif désignant un objet, comme une herse, servant à niveler le sol. Un peu plus intéressant, on découvre que le terme niveleur peut avoir une autre acception. Ce nom fut donné en Angleterre, pendant la guerre civile, aux républicains les plus résolus qui exigeaient des réformes constitutionnelles et une égalité des droits devant la loi.

-          NOUEUR                     Dans le monde agricole, on parle de noueur de presse, un équipement qui permet le liage d’une balle au moment de la récolte.

-          NOYAUTEUR, EUSE    L’ODS cite la définition suivante « Ouvrier qui réalise les noyaux des moules de fonderie ». Certes, mais reste à comprendre ce qu’est un noyau de moule. Autant le noyau d’un fruit je vois, autant le noyau d’un moule ne m’évoque pas grand-chose. Le noyau est la pièce en métal résistant à la matière en fusion, que l'on introduit dans le moule lors de son montage de façon à obtenir des parties creuses dans la pièce coulée.

-          PAQUETEUR, EUSE    Le paqueteur est un ouvrier qui emballe des marchandises, les trient et les expédient en constituant des colis.

-          PELLETEUR, EUSE     Le pelleteur ou la pelleteuse sont des appareils équipés d’une pelle. Etonnamment, la pelle tire son origine du latin « pala » signifiant « bêche ».

-          PEDALEUR, EUSE      Se dit évidemment pour un cycliste.

-          PEROREUR, EUSE      Mot péjoratif, il s’applique à une personne qui fait de longs discours pédants.

-          PHRASEUR, EUSE      Le phraseur est un individu qui s’exprime avec grandiloquence, qui s’écoute parler. Ce mot dérive évidemment de « phrase ». Mais quelle est l’origine de ce mot si courant ? Eh bien, il est tout droit issu du grec « phrasis » signifiant « discours ».  

-          PIAFFEUR, EUSE        Le sens originel de ce mot, désignant une personne arrogante faisant des embarras, est devenu inusité. Il désigne principalement désormais un cheval ayant l’habitude de frapper le sol en levant alternativement chacun des pieds de devant.

-          PILEUR, EUSE            L’ODS cite la définition suivante « Ouvrier qui pile ». Par contre, ce qu’il pile…mystère ! Dans les métiers d’autrefois, on parlait de pileur de tabac ou de pileur de chanvre. A l’aide d’un pilon, il assouplissait le chanvre pour séparer la filasse de l’étoupe.

-          PIQUETEUR, EUSE     Un québécisme : le piqueteur est le piquet de grève des français.

-          PLOMBEUR                 Ce n’est pas un plombeur d’ambiance, mais un plombeur de marchandises ou de wagon. A la douane, le plombeur garantit la fermeture d'une marchandise par un sceau de plomb. A noter qu’il n’y a pas de féminisation faite pour ce métier et la raison m’échappe. Les officiers des douanes seraient-ils misogynes ? Sans doute pas et pourtant un autre métier lié à la douane, celui d’aviseur, n’a pas d’homologue féminin non plus. 

-          POMPEUR, EUSE        Ouvrier qui pompe. Pas la peine de chercher plus loin sur Internet car les nombreux sites qui évoquent ce mot ne font pas la corrélation avec un ouvrier.

-          RABACHEUR, EUSE    Le verbe rabâcher fit son entrée dans la langue française avec le sens « faire du vacarme » avant de prendre plus tard son sens actuel. On parlait alors de « rabâcheux » et ce n’est qu’après que la graphie fut transformée en « rabâcheur ».

-          RAMASSEUR, EUSE   Un petit bonhomme que l’on voit sur les courts de Roland Garros.

-          RAYONNEUR               Se dit d'un instrument agricole qui trace des rayons

-          RECYCLEUR, EUSE    Dispositif sous-marin pour les plongeurs autonomes qui permet de plonger avec une quantité plus faible de gaz et en générant très peu de bulles.

-          REFORMEUR              Ce terme est une francisation de l’anglais « reformer ». Le reformeur est une installation de raffinage pour le traitement continu des essences par reformage.

-          REMONTEUR, EUSE   Pas de définition dans l’ODS comme si la définition était évidente. Il remonte les pendules, le temps, le moral ? Le remonteur conduit et surveille un ensemble de machines destinées à la fabrication de produits textiles (tissés, tricotés, non tissés, tapis, soieries...).

-          RENVIDEUR, EUSE     Dans le domaine textile, le renvideur est l’ouvrier qui bobine le fil pour l'ourdissage (action de préparer les fils de la chaîne avant de les placer sur le métier à tisser)

-          RETORDEUR, EUSE    Le retordeur n’est jamais loin du renvideur, aussi bien dans le dictionnaire qu’à l’usine. Le retordeur assemble par torsion des fils.

-          SATINEUR, EUSE        Que fait le satineur ? Il lustre le Scrabblerama afin de lui donner l’apparence du satin.

-          SERANCEUR, EUSE    Le séranceur divise la filasse du chanvre et du lin à l’aide d’un séran pour la rendre propre à être filée.

-          SULFATEUR, EUSE     Le sulfateur traite la vigne avec du sulfate de cuivre.

-          SURVIREUR, EUSE     On parle d'une automobile survireuse lorsque celle-ci a le train arrière qui, lors d'un virage, tend à glisser latéralement vers l'extérieur de la courbe.

-          TORDEUR, EUSE        En ce qui me concerne, la différence entre un tordeur et un retordeur m’échappe.

-          TOUILLEUR, EUSE      Le touilleur touille. Bon rien à dire car on ne peut pas dire que ce soit une activité passionnante. Le verbe touiller est tiré du latin « tudicula » ,signifiant «  moulin pour broyer ».

-          TROQUEUR, EUSE      Et le troqueur ? Il troque…rien de passionnant à raconter.

-          TROUSSEUR               Un coureur de jupons.

-          VIREUR                       Mécanisme servant à faire tourner.

-          ZWANZEUR, EUSE      Le zwanzeur plaisante avec Quick et Flupke.

 

Les terminaisons en –EUR qui n’existent pas dans l’ODS

 

-          BARATTEUR  Pas de baratteur, ni de baratteuse. Au 19ème siècle, l’artiste Jean-François Millet avait peint le tableau « La Baratteuse ». La BARATTE est un outil qui permet de transformer la crème de lait en beurre. On parle également de BARATTAGE.

-          BRASEUR     Entré dans la langue française au 13ème siècle dans le sens de « embraser, consumer », le verbe est devenu technique. Celui qui brase n’est pas le braseur mais le soudeur. L’action correspondante à ce métier est le BRASAGE ou la BRASURE.

-          BROUTEUR   Pas de brouteur, ce mot n’est plus attesté entre 1611 et le 19ème siècle et demeure rare. Le verbe BROUTER est dérivé de l’ancien français brost, repris depuis le 16ème siècle sous la forme BROUT, désignant une jeune pousse au printemps. Les autres déverbatifs sont BROUTAGE et BROUTEMENT, BROUTARD et BROUTART. La BROUTILLE est, elle également, issue de brost.

-          CAVEUR       Le caveur est un ramasseur de truffes. Mais cette lucrative profession n’est pas reconnue pour l’instant dans l’ODS. CAVER et CAVAGE sont référencés dans l’ODS, respectivement dans le sens de « creuser » et « excavation ».

-          COUINEUR    Au début du 20ème siècle, une machine, baptisé couineur, avait été créée pour d’entraîner à l’envoi de télégrammes. Un seul dérivé au verbe COUINER, le COUINEMENT.

-          EGRENEUR   Le verbe EGRENER désigne l’action de dégarnir de ses grains. On parle principalement d’une EGRENEUSE à maïs. Existent également EGRENAGE et EGRENEMENT. A noter que le verbe EGRENER s’écrit également EGRAINER et que EGRAINAGE et EGRAINEMENT existent aussi. Par contre, il n’y a pas d’égraineuse alors que cette écriture est recensée sur beaucoup de sites Internet.

-          EGRUGEUR   Le verbe EGRUGER désigne le fait de réduire en poudre, le sel, le poivre par exemple. Existent également EGRUGEAGE et EGRUGEOIR.

-          ENCUVEUR   Outre le verbe ENCUVER, on dit également ENCUVEMENT et ENCUVAGE.

-          ENGOBEUR   Le verbe ENGOBER désigne le fait de revêtir une pièce de céramique d’un enduit terreux appelé également ENGOBE. Cette engobe permet de faire changer la couleur à la céramique. On parle également d’ENGOBAGE.

-          FILTREUR     Pas de filtreur chez les alchimistes et leurs descendants. Par contre, on pourra jouer avec FILTRABLE, FILTRAGE, FILTRANT(E), FILTRAT et FILTRATION.

-          MOLETEUR   Pas de moleteur, on dit miroitier ! Le MOLETOIR est un outil de miroitier lui permettant de polir la glace. Son ouvrage est le MOLETAGE.

-          MOULUREUR L’ouvrier qui réalise des moulures est un MOULURIER (on dit également MOULURIERE) et non un moulureur.

-          PAPOTEUR   Créé à partir du radical expressif papp-, exprimant un mouvement des lèvres, le verbe PAPOTER avait le sens de « manger du bout des lèvres » au 17ème siècle. Il prit le sens de « parler beaucoup avec familiarité » au siècle suivant. Un seul mot dérivé : PAPOTAGE

-          PLATREUR   Connu depuis l’Antiquité, on écrivait plastre au Moyen Age, puis PLATRE par aphérèse à partir du mot EMPLATRE. Beaucoup de dérivés : PLATRAGE, PLATRAS, PLATRERIE, PLATREUX, PLATREUSE, PLATRIER et PLATRIERE.

-          ROBEUR      La robe est la feuille de tabac qui sert d'enveloppe au cigare. La ROBEUSE est l’ouvrière ou la machine qui robe. On dit également ROBER, ROBAGE et ROBELAGE.

-          SERINEUR   Le verbe SERINER entre dans la langue française au 16ème siècle avec un sens intransitif « chanter agréablement en parlant d’un oiseau ». Repris au début du 19ème siècle, le verbe signifie « apprendre à chanter à un oiseau » puis « jouer un air avec une serinette ». De là vient le sens figuré « répéter continuellement » puis « importuner quelqu’un par une répétition fastidieuse ». La SERINETTE était un petit orgue, en vogue au 18ème siècle, destiné à apprendre des mélodies courtes à des oiseaux siffleurs.

-          SHOOTEUR   Pas plus de shooteur que de tacleur dans l’ODS. Il n’y a que SHOOT et SHOOTER.

-          STOCKEUR  La première apparition de STOCK dans la langue française date de 1559 avec Joaquim du Bellay qui écrit « prendre a stoc », signifiant « prendre à intérêt ». Dans les années 50, on parlait d’un stockeur comme d’un grossiste revendant des marchandises au détail. Pas de stockeur donc, mais STOCKABLE, STOCKAGE et STOCKISTE.   

-          ZEZAYEUR ze zézaye dit zoyeusement l’affreux zozo. Mais ça ne fait pas de lui un zézayeur. Par contre, son ZEZAIEMENT se remarque. 

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